Gaverstaete
Œuvre
Que se passerait-t-il si le charme idyllique de la zone naturelle De Gavers était brutalement perturbé ? Cette intervention souligne à quel point les images peuvent être trompeuses, et nous confrontent à la valeur de notre paysage. Illusion ou réalité ? Un projet immobilier parasite les qualités du paysage environnant et de la nature. Deux éléments s’offrent au regard du visiteur : un panneau de promotion immobilière se dresse sur un caillebotis agrémenté d’une plateforme d’observation, offrant une vue sur la verdure d’aujourd’hui, tandis que dans le champ, une série de jalons semblent être là pour le marquage du projet en question. En accédant au caillebotis, le visiteur devient curieux et regarde plus attentivement. Sur le panneau publicitaire, un QR-code renvoie vers un site web immobilier. Ce site existe-t-il vraiment ? On ne vous fera pas gober n’importe quoi. À moins que… ? Cliquez et voyez ce qui se passe… Cette installation simple et accessible titille la curiosité des gens, elle les rassemble, leur permet de profiter de la vue tout en discutant de la valeur du paysage et de l’importance de protéger la nature. C’est un pamphlet contre la course effrénée aux projets immobiliers dans le paysage naturel que nous chérissons tous.
Lieu
Exacte location GPS: 50°46'37.0"N 3°02'33.1"E
Le domaine provincial De Gavers est aujourd’hui une oasis de verdure qui attire les foules, grâce à son espace généreux pour la nature, l'aventure, les sports nautiques et autres loisirs. L’étang, avec ses langues de terre et ses criques, est le résultat d’une extraction de sable. L’aménagement de l’E3 (qui deviendra plus tard l’E17) nécessitait du sable de remblai, que l’on est allé chercher dans les Gavermeersen. À la fin de l’année 1970, quatre millions de mètres cubes de sable ont été enlevés, faisant disparaître le paysage d’origine pour le remplacer par un étang de 62 hectares. Le domaine provincial De Gavers est connu pour sa beauté naturelle idyllique. Il comprend des biotopes particuliers comme une réserve d’oiseaux, des prés fleuris, des prairies de fauche riches en insectes et, naturellement, de l’eau. L’intervention nous incite à réfléchir sur cette nature resplendissante et précieuse.
Artiste
Ed Joosting Bunk : titulaire d’un bachelor en design architectural et en art monumental dans l’espace public, jamais à court d’idées avec son bagage en horticulture et son approche pratique de projets à la croisée de l’espace public et de l’art. Bram Breedveld : titulaire d’un master en architecture paysagère, penseur analytique et superviseur comptant plus de 30 ans d’expérience professionnelle. Ensemble, ils forment LANDLAB. LANDLAB défend les villes vertes en suivant des étapes simples, mais jamais en ligne droite. LANDLAB explore les terrains, fouille les archives (du sol), respecte le passé, regarde vers l’avenir, organise et simplifie. Les projets de LANDLAB constituent des exercices d’équilibre entre les intérêts économiques, écologiques et sociaux. Pour son projet de la Grote Markt (Grande Place) à Turnhout, LANDLAB a remporté en 2011 le Prix de l’Espace Public.